Protection de la tête

Chantiers, cuisine, industrie, agriculture : certains environnements de travail nécessitent un équipement en vue de garantir la sécurité et la bonne santé du personnel. Les produits pour la protection de la tête s’inscrivent dans une démarche générale adoptée par les entreprises pour assurer le bien-être des salariés.

L’EPI : l’Équipement de Protection Individuelle

Il existe des activités à risques pour lesquels il est nécessaire d'adapter sa tenue vestimentaire. Transport de charges lourdes, interventions en hauteur, utilisation de produits corrosifs, air ambiant agressif pour les voies respiratoires, manipulation d’éléments très chauds ou très froids etc. Au fil du temps, des solutions pour prévenir les incidents ont peu à peu vu le jour.

L’EPI est le premier rempart entre l’ouvrier et le danger, c’est la protection la plus immédiate que l’entreprise est en mesure de lui offrir. Dans la prévention des accidents, les vêtements de travail et les accessoires permettent aux travailleurs de parer directement les éléments qui menacent sa sécurité, que cette menace soit clairement visible et identifiée (zones de chaleur, éclats de pierres inévitables dus à la manipulation d’une machine perforante…) où qu’elle surgisse sans crier gare (fuites de matières dangereuses, éboulis…). Les concepteurs de vêtements professionnels vont donc faire en sorte de couvrir toutes les parties du corps :

  • Les pieds : coque renforcée au niveau des orteils, semelles antidérapantes, revêtement étanche…
  • Le bas du corps : pantalon renforcé aux genoux, textiles ignifugés…
  • Le haut du corps : gants conçus contre les coupures ou contre la chaleur, gilets fluorescents et réfléchissants…
  • La tête et le visage : bouchons d’oreille, lunettes de sécurité, masques, cagoules, casques de protection individuelle…

Il est important de prendre conscience des risques induits par l’activité qu’on exerce et d’adapter son équipement de protection en conséquence. Les dangers encourus et les réponses vestimentaires ne seront pas les mêmes sur un chantier de BTP, dans une cuisine de restaurant, dans un complexe industriel, dans une pépinière ou sur une plateforme pétrolière. Pour aider la direction de l’entreprise à faire ses choix, chaque secteur d’activité est réglementé par des normes au niveau de la sécurité du personnel.

Comment mettre en place une protection contre les dangers immédiats ?

La tête (le crâne, le cou et le visage) des ouvriers est susceptible de subir des agressions lorsque la zone de travail comprend des éléments instables ou hostiles. Tout le monde est unanime sur le fait que le corps dans son ensemble doit être protégé lorsque l’activité exercée suppose des risques ambiants. Pourtant, la tête doit faire l’objet d’une attention particulière dans la mise en place d’une politique de prévention.

Un accident survenant au niveau de la tête et du visage à généralement des conséquences graves et irréversibles. La projection d’une particule coupante ou d’un liquide corrosif dans les yeux peut entraîner la cécité partielle ou totale du travailleur. La chute d’un objet lourd, d’un outil ou d’une pierre sur le sommet du crâne peut endommager le cerveau et provoquer des séquelles psychiatriques ou motrices… voire le coma ou le décès pur et simple. L’inhalation soudaine, même courte, d’une vapeur hautement toxique peut, elle aussi, causer des séquelles ou la mort.

Les recherches en ergonomie, ainsi que les remontées directes du terrain, permettent aux ingénieurs de mettre en place des solutions qui se révèlent de plus en plus efficaces au fil des ans. Les agressions immédiates à la tête sur le lieu de travail peuvent être parées grâce à un ensemble d’accessoires. Pour protéger leurs yeux, les travailleurs disposent de lunettes de sécurité, de sur-lunettes ou de lunettes étanches. La prévention des dommages créés par la chute d’objets est assurée par les casques de protection ou les casquettes coquées. Pour protéger les voies respiratoires des dangers imminents, le personnel peut être équipé de masques.

Anticiper le danger à long terme : des accessoires adaptés

L’observation sur le long terme a permis de prendre conscience que certaines menaces, même si elles ne sont pas visibles ou qu’elles sont d’intensité modérée, peuvent créer de véritables problèmes de santé à l’échelle d’une carrière. C’est le cas par exemple des décibels dégagés par les engins de travaux ou par les machines de production. Même si le bruit semble tolérable sur le moment pour l’ouvrier, l’exposition régulière à un niveau sonore trop élevé va engendrer une détérioration de l’appareil auditif pouvant aller dans les cas les plus extrêmes à la surdité totale.

Il en est de même pour les voies respiratoires. Certains produits ou poussières n’agressent pas directement le nez et la bouche du travailleur. Même s’il ressent sur le moment un sentiment d’inconfort, il n’estime pas que son intégrité physique est en danger. Pourtant, on sait aujourd’hui que l’inhalation quotidienne de produits agressifs ou de particules de poussière créera à terme des problèmes de santé grave, avec des risques de cancer des poumons ou de la gorge accrus.

Pour protéger les tympans, le travailleur peut assourdir le bruit ambiant grâce à des bouchons d’oreille ou un casque anti-bruit. Contre la détérioration des voies respiratoires, le port régulier d’un masque professionnel est indispensable dans certains milieux de travail.

Ci-dessous, une liste récapitulative des protections nécessaires pour la tête :

  • Un masque pour protéger les voies respiratoires (nez et bouche)
  • Des lunettes de sécurité pour les yeux
  • Des bouchons d’oreille ou un casque anti-bruit contre les agressions sonores
  • Un casque de protection individuelle pour le sommet de la tête

La protection du travailleur : une démarche globale

En réalité, l’EPI (équipement de protection individuelle) s’inscrit dans un cadre de réflexion beaucoup plus large. Il fait partie de la hiérarchie de contrôle des dangers. Cette hiérarchie recense les solutions possibles pour sécuriser un lieu de travail qui présente des risques pour le personnel. Dans ces solutions, en plus des EPI, on trouve des mesures qui visent par exemple à remplacer un danger par un danger moindre, voire à supprimer tout bonnement la source du danger.

Cette hiérarchie comprend également les mesures administratives (panneaux d’indication de danger, interdiction d’accès à certaines zones…). On comprend donc que le choix de l’équipement de protection individuel doit intervenir dans l’entreprise lors d’un processus plus vaste qui cherche à comprendre et à solutionner l’ensemble des pratiques problématiques.

Enfin, l’EPI ne pourra être efficace que s’il est rappelé régulièrement aux ouvriers la nécessité de s’équiper avec les protections qui sont mises à leur disposition. Des stages de sensibilisation aux dangers, des panneaux à l’entrée des zones à risques ou des prospectus laissés à disposition dans la salle de repos sont un bon moyen de faire prendre conscience au personnel de la nécessité d’anticiper l’accident.